Oiseaux-balades

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Garrot d'Islande (Bucephala islandica)

                      

Règne : Animalia

                        

Embranchement : Chordata

              

Sous-embranchement : Vertebra 

                                        

Classe : Aves

    

Ordre : Ansériformes

    

Famille : Anatidae

    

Genre : Bucephala

    

Espèce : Islandica

    

    

Gmelin : 1789

    

   

J F M A M J J A S O N D

Visiteur occasionnel en France.

       

    

Chez nos voisins : Barrow's Goldeneye, Spatelente, Porrón Islándico, Ijslandse brilduiker, Quattrocchi d'Islanda.

    

De 42 à 53 centimètres de longueur, pour une envergure comprise entre 77  et 83 centimètres, accusant un poids situé de 800 grammes pour la femelle.

              

Le poids est un peu plus important pour le mâle puisque environ à 1 100 g.

    

En outre, cette espèce mal connue aurait une espérance de vie d’environ 18 ans dans la nature.

                    

Ce joli anatidé, agrémente parfois les collections des parcs animaliers et les collections privées comme canard d’ornement, ce qui allonge sa durée de vie.

    

La tête du mâle est vert bouteille avec des reflets iridescents.

               

Une grosse larme blanche lumineuse et nettement visible en forme de croissant, descend en s’évasant vers les joues.

               

Le cou, la poitrine, le ventre et les flancs, sont blancs immaculés.

    

Le dos, les sus-caudales, la queue, les sous caudales et enfin le dessus des ailes, sont noirs, à l’exception de taches blanches   sur les moyennes couvertures.

                        

Les grandes couvertures quant à elles, sont barrées également par une trace de même couleur, donnant un plumage alterné.

    

Baie de Seattle, USA, Février 2016

                         

L’œil doré, forme un fort contraste avec le vert de la tête, le bec triangulaire est noir, les pattes, sont jaune vif avec le dessous et l’arrière noirâtre.

   

La femelle possède la même morphologie avec des nuances dans les couleurs du plumage, en effet, le vert de la tête du mâle et chez elle brun roux.

   

Juste sous la tête, une espèce de petit collier blanc fait la transition avec le reste du plumage qui est pratiquement entièrement gris-cendre foncée.

                            

Elle arbore également les taches blanches des ailes, mais celles-ci sont nettement moins visibles que chez son compagnon.

                       

À longue distance, on pourrait le confondre momentanément avec son cousin à œil d’or tant ils ont de similitudes.

                              

Un observateur aguerri saura faire la différence avec la différence de forme de la tache sur la tête ainsi que la couleur de l’aile quasiment toute blanche au repos.

                         

L'espèce prend ces quartiers d’hiver le long des deux côtes de l’Amérique du Nord, c’est plutôt un oiseau du Néarctique.

                                        

Donc grosso-modo, du nord de cette écozone, de l’Alaska au Québec jusqu’en Oregon et même dans le Colorado.

                            

Durant la période de reproduction, cette anatidé s’installe sur tous les plans d’eau d’importances variables.

                 

De la grande mare à l’étang gigantesque voir au lac, mais également sur les rivières calmes selon le biotope rencontré de la basse plaine, jusqu’à 3000 mètres d’altitude au niveau des Montagnes rocheuses.

                       

Le mâle, étant en règle générale monogame, le couple uni pour la saison de reproduction, se forme avant le départ des zones d’hivernage où l’espèce passe la saison froide.

                            

Les parades des mâles de cette espèce, sont aussi complexes que spectaculaires.

                                 

Elles sont entreprises bien sûr pour séduire les belles, avec des renversements de la tête sur le dos, par exemple, de la part des futurs reproducteurs à la manière de son cousin à œil d’or.

   

Au printemps, une fois arrivé sur les aires de reproduction, le mâle se montre territorial, voire même agressif avec tous intrus.

                  

Il défend plus largement une grande zone autour du lieu de ponte alors que la femelle, se charge de la défense du nid à proprement parler.

   

Elle installe son lieu de ponte, dans la loge abandonnée d’un grand pic, un nichoir artificiel ou la cavité naturelle sur un arbre de bonne taille.

                   

Tout comme sa cousine, elle peut montrer une certaine fidélité à l’endroit où elle a réussi à mener à bien ses couvées précédentes.

              

Elle peut donc revenir plusieurs années consécutives au même endroit afin d’assurer la pérennité de l’espèce.

   

Des observateurs ont rapporté des situations de nid dans des habitations à étages abandonnées, voire, des terriers et d’autres sites variés.

   

À la mi-mai, la femelle ayant établi son nid, elle y dépose de six à douze œufs, neuf étant la moyenne couramment observée.

 

Il arrive qu’une autre femelle apporte une contribution à la couvée en pondant dans un nid occupé.

   

L’incubation assurée par elle seule, dure de 29 à 31 jours environ.

                       

Durant cette période, quand elle quitte ses œufs pour se nourrir ou se nettoyer, elle arrache des plumes de son ventre afin de leur assurer une température plus ou moins constante.

   

Les canetons nidifuges, quittent le nid quelque temps après leur naissance et sont aptes à se nourrir en plongeant en très peu de temps.

   

Pendant ce temps-là, les mâles qui ont quitté leurs compagnes, il y a déjà un bon moment et la laissant seul pour l’élevage des jeunes, foncent vers le nord loin derrière les aires de reproductions.

                    

Le but étant d’effectuer leur mue, avec un vol relativement rapide et puissant, où ils peuvent parcourir une distance de mille kilomètres environ en à peine deux jours.

   

Les jeunes seront volants après cinq à six semaines, mais leur plumage ne sera finalisé qu’au terme de huit à neuf.

                     

Pour leur conjointe, bloquée sur la zone de nidification, l’astuce consiste à se rassembler en grand nombre.

                        

En effet, comme pour les anatidés qui perdent toutes leurs rémiges en même temps, le vol leur est interdit durant la phase de la repousse, soit 30 jours environ.

                     

Durant cette période, à l’instar des Tadornes de belon Tadorna tadorna, de grandes crèches se constituent sous la garde de quelques adultes pour continuer à assurer la sécurité et l’élevage des juvéniles.

                            

Plus tard, les oiseaux de cette espèce et de sexes opposés se retrouveront sur les zones d’hivernages.

                                

Ils y retrouveront la compagnie des jeunes de l’année et le couple reformera par des liens assez forts l’union, pour un nouveau cycle de la vie.

   

Le régime alimentaire, est constitué de coquillages ramassés sur le fond, de larves et d’invertébrés aquatiques, il consomme également de petits poissons quand il peut en capturer un.

   

La mortalité des jeunes est principalement due au prédateur volant comme les laridés, les labbes le mauvais temps, mais également des métaux lourds capturés par les coquillages et dont même les adultes sont victimes.

   

L’espèce doit son nom à Sir John Barrow, un explorateur anglais qui observa ce canard plongeur en Islande pour la première fois.

               

En réalité, il devait s’agir d’une population insulaire et sédentaire qui encore aujourd’hui est stable avec environ un millier de couples reproducteurs.

   

L’espèce souche, se trouve apparemment plus à l’ouest dans les montagnes de l’ouest du nord de l’Amérique.

                               

Comme toutes les espèces inféodées aux milieux aquatiques, leurs dégradations, affectent directement ce canard plongeur, d’une manière insidieuse.

                   

En effet, ses coquillages préférés filtrent les micros particules en suspension dans l’eau, ils capturent et conservent les métaux lourds de l’industrie.

                     

Des pollutions volontaires ou non à l’hydrocarbure et enfin la pression de la chasse sur une partie de son aire de répartition.

                                           

Là-dessus, étant un oiseau cavicole, la destruction des vieux arbres où il fait son nid, influe directement sur son comportement reproducteur, même s’il s’est adapté.

                                                                

Au vu de son aire de répartition, l’espèce n’inspire tout de même pas d’inquiétude pour le moment aux spécialistes de l’UICN.

                                                                                                                             

Son  statut de conservation à l’UICN est jugé : Préoccupation mineure

                                                      

Pour une fiche plus détaillée de cette espèce, rendez-vous sur  Oiseaux.net,   où une équipe fait un travail formidable de description sur des photos offertes par des bénévoles pour le plaisir de tous.

                                

                                

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12/06/2013
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