Oiseaux-balades

Pour cette première balade de l’année 2024 sur la nécropole de Thiais, nous avons droit à un climat hivernal, mais sans plus, même si le fond de l’air est réellement frais.

En revanche, l’accueil par la personne en faction à la barrière est des plus chaleureux ainsi que les vœux échangés également avec Franc.

Comme j’arrive pile à l’heure, j’ai immédiatement la confirmation qu’il y a du monde pour m’accompagner ce matin.

Marie-Claire et Michel, Shayane, Sabine et Daniel en tout et pour tout cinq personnes assez téméraires pour affronter la fraîcheur matinale, et si je commence à reconnaitre certains, l’un d’eux est nouveau ici.

Mais, bien sûr, c'est bien connu, la valeur n’attend pas forcément le nombre des années et après des présentations, nous entamons notre périple en direction de la parcelle N°1 comme il se doit.

Des Étourneaux sansonnets (Sturnus vulgaris) sont présents dans les grands peupliers et trois Verdiers d’Europe (Chloris chloris) entendus puis aperçus au vol quand ils passent au-dessus de nous.

Des laridés sont contactés de très loin alors que nous quittons la grande place, avec de la chance nous les retrouverons plus tard.

Pour le moment, les Corneilles noires (Corvus corone) animent les débats par leur croassement sonores.

Sur notre gauche, un superbe chat domestique gris nous toise de son regard perçant à croire que nous sommes son attraction de la matinée.

Le carré militaire ainsi que le jardinet extérieur n’apportent rien en termes d’espèce si ce n’est une grive qui ne sera pas identifiée.

Toutefois, alors que nous approchons du secteur technique, Shayane qui semble avoir l’œil plus ouvert que tout le monde, repère un oiseau dans une mauvaise lumière.

Si le genre est immédiatement déterminé, il nous faudra un petit moment pour identifier le Pic mar (Dendrocoptes medius), créant ainsi une belle phase de miroise.

Cette superbe observation collégiale fait passer celle bien plus fantomatique de l’Accenteur mouchet (Prunella modularis) à la trappe et malheureusement, ce sera le seul de la matinée.

Pic mar (Dendrocoptes medius)

Plus loin, les cliquetis du Rougegorge familier (Erithacus rubecula) sont captés à l’oreille, mais le passereau n’est pas trouvé.

À bonne distance, une paire de Tourterelles turques (Streptopelia decaocto) arrive en vol et se pose, nous tenterons une approche quand nous serons bien plus proches.

De toute façon Michel, apercevant de petits oiseaux arriver au vol et se poser dans un arbre, indique approximativement l’endroit.

Les jumelles rivées au visage provoquent une petite poussée d’adrénaline, rien de moins que deux Pics épeichette (Dendrocopos minor).

                           Pics épeichette (Dendrocopos minor) avec un mauvais réglage de l'APN ^^

Les deux petits picidés papillonnent à la mode gobemouche en quittant une branche pour y revenir quelques secondes plus tard, une attitude que l’on verrait plus volontiers au printemps.

Ils finissent par disparaitre définitivement, laissant la place à une ronde de Mésanges charbonnières (Parus major).

La pression ne retombe pas, car un groupe de cinq ou six Chardonnerets élégants (Carduelis carduelis) est contacté à la vue, accompagné de nouveaux verdiers. 

Pour la première fois en plus de 16 ans, nous osons passer le portail grand ouvert qui jouxte la zone technique et faisons le tour d’une parcelle végétalisée où sont implantés des bâtiments assez anciens.

Nous revenons sur nos pas pour reprendre le parcours habituel sans vraiment avoir accroché d'autres espèces si ce n’est la Pie bavarde (Pica pica) qui est omniprésente ce matin.

En continuant notre chemin, nous passons devant « mon » chêne favori qui suscite toujours la curiosité avec en bruit de fond le cri aigu du Grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla).

                           
Une première Grive draine (Turdus viscivorus) est entendue, mais pas par tous et elle n’est même pas recherchée, pas plus que les Pinsons des arbres (Fringilla coelebs) qui traversent la parcelle mitoyenne.

Un bruit attire l’attention et le temps de la localisation, un Pigeon colombin (Columba oenas) est capté du regard, l’instant d’après, il s’envole, suivi d’un second.

Pigeon colombin (Columba oenas)

Je m'aperçois que les tourterelles ne sont plus là pour notre dommage, reste qu’à travers les ramifications dépourvues de feuilles, les laridés aperçus plus tôt sont toujours présents. 

Jusqu’à six Mouettes rieuses (Chroicocephalus ridibundus) virevoltent dans l’axe de la grande place, puis reviennent dans notre direction et passent devant nous.

Elles sont parfaitement identifiées, mais repartent vers le grand rond-point et un paramètre n’accroche pas alors la décision est prise d’aller voir de plus près.

C’était la bonne idée du moment, en effet, au moins un Goéland argenté (Larus argentatus) est présent dans la bande des mouettes.

Goéland argenté (Larus argentatus)

De retour sous les arbres, il est assez fréquent d'observer et surtout d’entendre les Perruches à collier (Psittacula krameri), ainsi que quelques Pigeons ramiers (Columba palumbus).

Un premier Pic épeiche (Dendrocopos major) est vu au sommet d’un grand peuplier, alors que son cousin le Pic vert (Picus viridis) et observé de long en long.

Une nouvelle grive, encore une draine est aperçue, elle se dérobe à notre vue pour se nourrir de gui et réapparaît plus bas sur une autre branche.

Grive draine (Turdus viscivorus)

Des travaux engagés depuis quelques mois laissent apparaitre une future zone piétonne en lieu et place de l’ancienne chaussée.

Cela ne gêne en rien nos pérégrinations matinales et nous donne l’occasion d’apercevoir l’Écureuil roux (Sciurus vulgaris) et l’un d’eux en position statique pourrait ressembler à un objet décoratif tellement il est immobile.

Pour en revenir aux oiseaux, un premier Faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est aperçu, glissant rapidement pour se soustraire à notre vue.

Un Merle noir (Turdus merula) fuse d’un buisson pour se réfugier dans un autre en lançant un cri d’alarme. 

Plus loin, c’est un Pigeon biset (Columba livia) entièrement blanc qui attire notre attention bien que ce ne soit pas une rareté en soi.

Le jeune Shayane repère un puis deux Geais des chênes (Garrulus glandarius) malheureusement, pour cette fois-ci, les deux corvidés ne sont pas très complaisants envers nous.

Geais des chênes (Garrulus glandarius)

Sabine lance une sorte d'appel, elle vient d’apercevoir l’une des perruches bleues dont nous parlions quelques instants plus tôt.

Cette dernière peu farouche nous laisse approcher à peu de distance et nous avons la chance encore une fois d’admirer cette belle azurée.

Un petit regret demeure, pourtant en l’absence de Shayane qui s’est absenté momentanément pour raison personnelle. 

Perruche à collier (Psittacula krameri)

Nous sommes encore à deux parcelles de la friche, et plusieurs oiseaux s’envolent de la cime des arbres pour aller se percher à la même hauteur, mais 50 mètres plus loin. 

Les premiers avec les ailes en delta sont assurément des sansonnets, alors que les seconds demandent un peu plus d’attention pour enfin délivrer les critères diagnostiques de la Grive mauvis (Turdus iliacus).

Les flancs roux pour Shayane et le sourcil nettement prononcé pour d’autres, confirment l’espèce hivernante. 

L’évènement passé, nous avons la chance d’entendre puis de bien observer des Orites à longue queue (Aegithalos caudatus) juste au-dessus de nous.

Orites à longue queue (Aegithalos caudatus)

Cette partie de la friche est déprimante de nudité, les différentes fauvettes qui avaient pris pour lieu de nidification toute la zone ne reviendront certainement pas, accentuant un peu plus la disparition de la biodiversité en France.

Contournant la colline aux renards, nous avançons sur la parcelle à droite du portail vert ce qui n'est vraiment pas coutume.

                           
Sur un arrêt, pour donner une explication, une Bécasse des bois (Scolopax rusticola) décolle du sol à moins de quatre mètres de moi et je n’ai même pas le réflexe de la pixéliser.

Encore une fois, « mon oiseau maudit » s’éclipsera à la vitesse de l’éclair pour mon dommage et une nouvelle fois, j'en serais privé de la coche de l’espèce.

Un semblant de recherche sera tenté dans la direction où le limicole a disparu, mais devant passer rapidement à autre chose, nous prospectons le gros tas de bois après y avoir entendu le Troglodyte mignon (Troglodytes troglodytes).

Le micro passereau sera retrouvé ainsi qu’un rouge-gorge qui semble bien trouver là un abri dans le fouillis végétal des branches élaguées.

Dans les airs, par transparence, derrière le sommet des arbres dénudés, une grande forme se distingue, elle est suivie du regard, et c’est une nouvelle corneille qui arrive soudainement, la tension retombe.

Alors que nous allons changer de direction, une Buse variable (Buteo buteo) accompagnée de son cortège de mégères criardes et aussi noires que la première, nous apparaît pour sortir rapidement des limites du cimetière.

La dernière zone de la friche est vraiment trop humide pour s’y aventurer et l’heure de fin approchant, nous décidons de remonter vers la sortie.

Encore une fois, un rapace est houspillé par des corvidés acariâtres, le faucon est avancé un peu rapidement, mais la forme des ailes plaide sans conteste pour l’Épervier d’Europe (Accipiter nisus).

L’instant d’après, une fois tout ce beau monde disparu, un mouvement dans les arbres nous indique la présence de nouveaux turdidés, cette fois-ci, il s’agit de la Grive musicienne (Turdus philomelos) avec deux individus parfaitement identifiés.
                             
La Mésange bleue (Cyanistes caeruleus) souvent entendue et aperçue sera la dernière espèce de notre liste pour plus de trente espèces contactées.

Le log confirmera des espèces oubliées et sur une promesse de se revoir sur une prochaine balade, ce sera la fin de la matinée ornithologique à Thiais.

1) Étourneaux sansonnets
2) Verdiers d’Europe
3) Corneilles noires
4) Pic mar
5) Accenteur mouchet
6) Rougegorge familier 
7) Tourterelle turque
8) Pics épeichette
9) Mésanges charbonnières
10) Chardonneret élégant
11) Grimpereau des jardins
12) Pinsons des arbres
13) Pie bavarde
14) Grive draine
15) Pigeon colombin
16) Mouettes rieuses
17) Goéland argenté
18) Perruche à collier
19) Pigeons ramiers
20) Pic épeiche
21) Pic vert  
22) Faucon crécerelle
23) Merle noir
24) Pigeon biset 
25) Geai des chênes
26) Grive mauvis 
27) Orites à longue queue
28) Bécasse des bois
29) Troglodyte mignon
30) Buse variable
31) Épervier d’Europe
32) Grive musicienne
33) Mésange bleue

A) chat domestique

B) Écureuil roux